
Corinne Frayssinet Savy
Israel Galván [Séville, 1973] apprend la danse dès l’âge de cinq ans et se produit enfant au côté de ses parents, tous deux danseurs professionnels.La Fiesta(2017) l’évoque par bribes. Son père José Galván et sa mère Eugenia de los Reyes enseignent dans leur propre école de danse. Israel Galván y fait son apprentissage comme sa sœur Pastora Galván. Il se forme également sur les scènes detablaosde Séville. En 1994, il entre dans laCompañía Andaluza de Danzadirigée par Mario Maya. Cette rencontre est déterminante. Elle l’inspire dans l’architecture même de son corps dansant. Israel Galván rend hommage au maître en projetant les images d’une danse de Mario Maya tirées du film de Tony GatlifCanta Gitano(1982) dans son spectacleLo Real / Le Réel / The Real(2012). Un autre danseur Manuel Soler compte aussi au point de l’accompagner dans sa rupture stylistique initiée en 1998 avec¡ Mira! Los zapatos rojos. Une trajectoire peu commune commence avec la complicité de son directeur artistique Pedro G. Romero, plasticien et musicien, commissaire d’exposition et essayiste... Israel Galván avance dans sa révolution esthétique et musicale du flamenco en alternant la création de grandes formes réunissant et associant de nombreux collaborateurs commeMetamorfosis,Arena,El Final de este estado de cosasoriginale etredux,Lo Real / Le Réel / The Real,La Fiesta…à celle de petites formes commeLa Edad de oro,Solo… Ces dernières tiennent lieu de laboratoire. L’esthétique du nonfinitoet lework in processpar fragments y sont expérimentés.Une nouvelle étape stylistique est initiée en centrant l’argument, héritage du ballet classique, sur l’idée musicale (FLA.CO.MEN, sous-titréConcert d’Israel Galván,2014), le personnage musical (El Amor brujo, 2019), le langage musical (La Consagración de la primavera, 2019).
Édition Actes Sud Beaux-Arts
Janvier, 2025
10.00 x 19.00 cm
112 pages
ISBN : 978-2-330-20066-4