Un nouveau souffle pour la médecine du travail à Paul-Valéry !

Nommée depuis août 2025, la docteure Françoise Tavernier Paire compte apporter un nouveau regard et une approche renouvelée. Son objectif : assurer un suivi régulier et attentif de tous les personnels. Elle répond à nos questions pour nous éclairer sur cette évolution.

En quelques mots, voulez-vous vous présentez à notre communauté et nous dire ce qui vous a amené à la médecine du travail ?

> Dre Françoise Tavernier Paire : Après de nombreuses années d’expérience en médecine générale, je me suis engagée sur des postes de santé publique, ce qui m'a naturellement orientée vers la spécialisation en santé au travail depuis 2017.

Le rôle du médecin du travail est de prévenir toute altération de l’état de santé des agents du fait de leur travail en surveillant les conditions de travail et l’état de santé des agents. Le médecin du travail est le conseiller de l’administration, des agents et de leurs représentants.

Cette mission, qui s'inscrit dans une démarche de promotion de la santé et embrasse l'individu dans sa globalité, est à mon sens particulièrement intéressante et une véritable source de motivation.

Quels sont, selon vous, les défis spécifiques de la médecine du travail dans un environnement universitaire comme le nôtre et quelles seront vos priorités principales dans ce rôle ?

> Dre Françoise Tavernier Paire :Il est primordial d'assurer un suivi régulier et attentif de l'ensemble des agents et contractuels, qu'ils soient enseignants, administratifs ou techniques. Ma priorité sera donc d'instaurer une périodicité régulière de visites.

Parallèlement, une autre priorité majeure consistera à évaluer précisément les risques au sein des différents services, afin de déployer des stratégies de prévention adaptées.

Comment envisagez-vous l'articulation de vos missions de médecine du travail avec les politiques universitaires existantes en matière de santé, de sécurité et notamment de la QVCT ?

> Dre Françoise Tavernier Paire : C’est précisément la mise en place du suivi régulier tant au niveau des individus que des services qui va permettre au service de médecine du travail de contribuer à la mise en œuvre des politiques universitaires en ce qui concerne la santé, la sécurité et la QVCT.

Pour les consultations, quelles sont les modalités pour prendre rendez-vous, qui peut venir et dans quelles circonstances ?

> Dre Françoise Tavernier Paire : Pour ce qui est des consultations, il existe un certain nombre visites réglementaires en médecine du travail :

  • Les visites d’information et de prévention initiales pour les agents ou contractuels nouvellement embauchés.
  • Les visites pour surveillance médicale particulière  (exposition à certains risques spécifiques, agents réintégrés après un congé de longue maladie (CLM) ou un congé de longue durée (CLD), situation de handicap, femmes enceintes ou allaitantes).
  • Les visites périodiques (avec une périodicité de 2, 3 ou 5 ans selon les situations).

Ces visites sont réalisées sur convocation du service de santé au travail et ont un caractère obligatoire pour l’agent.

Au-delà de ces visites programmées, d'autres situations peuvent nécessiter notre intervention :

  • Les visites de reprise après un arrêt maladie ou un accident de travail / une maladie professionnelle.
  • Les visites “à la demande”, soit de l’agent, soit de l’employeur : dans ce cas, un questionnaire sera adressé à l’agent ou à l’employeur afin de préciser le contexte et de permettre une priorisation des rendez-vous.

Il est important de souligner qu'une consultation avec un médecin du travail ne remplace pas le suivi de la médecine de soins. C'est pourquoi nous demandons systématiquement un courrier d'adressage du médecin traitant ou du spécialiste.

Pour les visites initiées par l'employeur, l’agent sera systématiquement informé en amont du motif de cette consultation.

Enfin, la visite de pré-reprise est une visite particulièrement pertinente en cas d’arrêt de travail prolongé. Elle est généralement réalisée à la demande de l’agent, pendant son arrêt. Son objectif est d’envisager le devenir professionnel en fonction de l’état de santé de la personne et de son poste de travail, et ce, avant l’épuisement des droits. Cette visite est confidentielle, l’employeur n’est informé que si l’agent le souhaite. Elle permet d’informer les agents sur leurs droits et d’anticiper la reprise du travail dans de bonnes conditions.

Dernière mise à jour : 03/10/2025